Les bénéfices de l’internat sur la réussite scolaire
L’internat est un lieu de vie, d’accueil et d’enseignement conçu pour favoriser la réussite scolaire. ...
L’école a pour mission de faire réussir tous les élèves, en enseignant le respect d’autrui. Elle assure un cadre protecteur et propice aux apprentissages en luttant contre les discriminations, en premier lieu celles dont sont victimes les personnes lesbiennes, gays, bi(sexuelles) et transgenre (LGBT). L’apprentissage de l’égalité permet à chaque élève de s’épanouir dans sa scolarité et de se construire comme citoyen.
Au cours de leur scolarité, des élèves peuvent être confrontés, directement ou indirectement, à des propos ou des actes homophobes. Les jeunes gays, lesbiennes et bisexuels ou encore les enfants grandissant dans des familles homoparentales sont les premières victimes de ces violences. Mais l’homophobie, est susceptible de toucher tous les élèves – filles et garçons – qui s’écartent des normes du masculin et du féminin (un garçon jugé trop « effacé », une fille jugée trop « sportive », etc.).
Homosexualité, homophobie : de quoi parle-t-on ?
L’homosexualité est l’orientation sexuelle d’un garçon ou d’une fille qui est principalement ou exclusivement attiré (amoureusement et/ou sexuellement) par des personnes du même sexe.
L’homophobie désigne l’ensemble des manifestations de mépris, de rejet et de haine envers des personnes homosexuelles, ou supposées l'être : moqueries, harcèlement, injures, agressions. Maltraiter une personne en raison de son orientation sexuelle (réelle ou supposée) constitue un délit. Depuis 2004, les actes homophobes (injures, agressions...) sont punis par la loi au même titre que le racisme et les autres discriminations.
L’homophobie peut se manifester par des violences physiques ou du harcèlement, mais le plus souvent elle prend la forme plus insidieuse de moqueries et d’injures. Au collège et au lycée, les insultes homophobes sont parmi les plus fréquentes dans les cours de récréation.
Il est essentiel de ne pas banaliser, sous prétexte de jeu ou d’humour, ces comportements. En effet, l’homophobie peut avoir des conséquences très lourdes (psychologiques, sociales et scolaires), notamment sur les plus jeunes : honte, culpabilité et angoisse, qui peuvent conduire à une mauvaise estime de soi, un isolement, une baisse des résultats scolaires ou de l’absentéisme.
Un jeune trans est un garçon ou une fille dont l’identité de genre (se sentir homme, se sentir femme) n’est pas en accord avec son sexe biologique de naissance. Né dans un corps qui ne lui correspond pas, il ou elle peut s’engager, parfois au cours de sa scolarité au collège ou au lycée, dans un parcours de transition. L’adolescent va alors souhaiter que l’on s’adresse à lui par le prénom correspondant à son identité de genre et que l’on utilise les pronoms adaptés (il/elle). Cette étape – assumer son identité et être accepté – est cruciale pour les adolescents ; elle est essentielle à leur épanouissement et à la réussite de leur parcours scolaire.
Dans leur établissement scolaire, ces jeunes sont susceptibles d’être victimes de transphobie, c’est-à-dire de manifestations de rejet, de haine, ou bien des attitudes niant ou contestant leur identité. Or, le non-respect de l’identité de genre, prénom et civilité que chacun ou chacune assume dans sa vie quotidienne, est défini par la loi comme une discrimination et ne peut en aucune manière être justifié.
La lutte contre l’homophobie et contre la transphobie fait partie des missions de l’école. L’équipe pédagogique veille à ce que chaque élève trouve sa place, poursuive sa scolarité dans les meilleures conditions d’apprentissage et soit pleinement respecté et accepté par toutes et tous.
Au sein de chaque établissement, des personnels sont formés pour identifier les situations de violence ou de harcèlement et être à l’écoute des élèves. Les conseillers principaux d’éducation (CPE), infirmiers, assistants sociaux et l’équipe de direction peuvent être des interlocuteurs privilégiés des élèves et de leurs familles. Ils disposent de ressources pour prévenir et gérer les comportements homophobes et transphobes.
Plusieurs associations (à retrouver dans l'encadré ci-dessous), agréées par l’Education nationale, prolongent cet effort de prévention en intervenant dans les classes de collège et de lycée. Assurés par des intervenants formés et sous la responsabilité du chef d’établissement, ces temps de débat entre élèves ont pour but de les sensibiliser aux mécanismes et aux conséquences de l’homophobie.
Enfin, des campagnes de prévention sont diffusées dans les établissements du second degré. Les élèves peuvent être accompagnés par les enseignants dans la compréhension du sens et des enjeux de la lutte contre l’homophobie, dans le cadre d’une démarche pédagogique.
Un service d’écoute et de soutien a été mis en place pour répondre aux demandes des adolescents. Il est aussi accessible aux parents qui sont confrontés aux interrogations de leurs enfants.
Un numéro d'écoute 7j/7 de 8h à 23h : 0 810 20 30 40 (coût d'un appel métropolitain depuis un poste fixe)
Le respect d’autrui s’acquiert tout au long de la scolarité. Le respect de l’autre et de la diversité des familles, la déconstruction des stéréotypes sexistes et la lutte contre les comportements homophobes sont des enjeux qui peuvent être abordés dès l’enseignement primaire.
La lutte contre l’homophobie est notamment au programme de l’enseignement moral et civique (EMC), qui est un enseignement obligatoire pour tous les élèves, de l’école au lycée. Le sujet est traité sous différents aspects : le respect des pairs et l’acceptation des différences, l’analyse des préjugés et des stéréotypes, l’apprentissage de l’égalité des droits.
Comme pour les autres formes de discriminations, la lutte contre l’homophobie et la transphobie peut également trouver sa place dans l’enseignement de plusieurs disciplines (histoire, langues vivantes, lettres, SVT, EPS, etc.) à tous les niveaux de la scolarité.
Ces enseignements participent à la construction d’une culture commune de l’égalité et d’un socle de valeurs partagées, qui sont celles de la République.